vendredi 24 décembre 2010

Vœux

Il ne me manquait que cette flûte pour te souhaiter à tous et à toutes une joyeuse fin d'année et de bonnes fêtes.

MEILLEURS VŒUX POUR
2011




A l'année prochaine...


jeudi 23 décembre 2010

Ça n'a pas traîné!

C'est ce que j'appelle une réponse rapide: Ce matin un petit mail concernant cette flûte à la marque fabricante, et cet après-midi la réponse! Je dis bravo et merci. Et de reproduire ici la réponse d'Antje Hauptmeier:
"Thank you for your email. The recorder on the photo is a Tuju sopranino, model 210. This models were produced about 30 – 40 years ago. The double hole is a b-h-hole for playing the half-tone b."


Flûte alors!

Pas plus tard qu'avant hier, je me suis rendu chez mon dealer de partitions d'occasion (Je cherchais - et trouvai - le Notenbüchlein für Anna Magdalena Bach, de J.S.Bach, recueil de petites merveilles qui commencent tout doucettement à être à ma portée au piano). Il vend également à l'occasion quelques instruments de musique à de très bons prix. Je vise, sur un bord de fenêtre, une boîte ouverte contenant une petite flûte sopranino de marque Moëck. Particularité qui me titille: le trou médian est doublé, et non les deux derniers comme c'est plus souvent l'usage. J'en ai fait l'acquisition pour un prix dérisoire et j'en suis bien content!

Maintenant, j'aimerais en savoir plus sur la date de fabrication de l'instrument (ce n'est pas ancien, bien évidemment, mais ça ne date pas d'hier non plus...), le pourquoi de ce doublement de trou, et de son abandon par la suite, tout çà, quoi. Donc je m'empresse de rédiger un mail à l'adresse du facteur Moëck, mais s'il s'en trouve parmi mes amis collectionneurs d'instruments à vent, ou d'autres, qui pourrait m'apporter des éclaircissements, sois le bienvenu!

F161 - Flûte à bec sopranino - Érable - Allemagne (Moëck) - 25cm

vendredi 19 novembre 2010

Lutin des hauts bois

J'en avais fait une petite approche dans cet article sur l'organologie des instruments à vent, voici donc une présentation un millipoil plus complète de cette magnifique famille d'instruments que sont les hautbois.
(Note, cher lecteur assidu, que j'ai modifié ce fameux article d'organologie en ajoutant l'une ou l'autre illustration et en clarifiant la compartimentation de la classification. J'espère que cela te paraîtra plus clair...)

Comme te l'apprendra Wikipedia si tu vas y faire un tour, l'histoire du hautbois remonte à l'antiquité, et on en trouve de l'Asie à l'Afrique en passant par l'Amérique du Sud. Utilisé en Occident par les ménestrels au Moyen-âge et à la Renaissance, il faisait partie des "hauts instruments" dédiés à la gloire des nobles et aux fonctions militaires et festives. Le milieu du 17ème siècle voit la naissance du hautbois baroque qui prendra une place significative dans les musiques savantes et écrites. L'instrument évoluera sans cesse pour devenir le hautbois moderne. Pour en apprendre davantage, je t'invite à visiter le site du hautbois, et surtout la partie consacrée aux familles des hautbois, baroques, modernes et traditionnels, qui te montrera l'incroyable variété des instruments existants.

Malgré l'année d'apprentissage de hautbois à ma sortie d'études (de tentative d'apprentissage, pour être plus juste...), je ne possède pas (encore?) d'instrument classique. Mes hautbois sont tous des instruments traditionnels provenant d'Afrique du Nord ou du Moyen-Orient. Il est intéressant de noter la ressemblance entre ces instruments arabes et ceux que l'on trouve aux quatre coins de l'Europe, de l'Espagne à la Yougoslavie en passant par l'Irlande et la Bretagne!


H1 - Ghaïta - Maroc - 43cm



















H2 - Ghaïta - Maroc - 44cm
















H3 - Mismar - Egypte - 31cm











H4 - Ghaïta - Tunisie - 40cm






H5 -
Mijwez - Liban - 43cm








Arme de destruction massive?

Merci à mes amis de Mayenne.

mercredi 6 octobre 2010

Plus d'une corde #2, ou le Voleur du Coeur

Voleur du Cœur...
C'est la traduction du nom de cet instrument indien développé au XIXe siècle. L'Esraj est décrit dans la littérature comme un instrument hybride, né du mariage de la vielle Sarinda et du Sitar. D'autres sources informent que la combinaison de la Sarinda et du Sitar aurait donné naissance bien plus tôt à la Dilruba (le Son du Cœur) vielle à caisse rectangulaire dont les corde sympathiques sont disposées dans l'axe des cordes frottées; ce serait cet instrument-ci qui aurait donné naissance à l'esraj, alors que les maharadja cherchaient à former des ensembles à cordes calqués sur les modèles occidentaux.
Mon instrument est fait d'une pièce de bois plein, la caisse de résonance étant creusée et recouverte de peau d'agneau.

J'en suis encore à chercher des documents sur l'historique de cet instrument, s'il devait se trouver quelqu'un parmi toi pour apporter des compléments d'informations, sois le bienvenu.
Esraj - Inde - Bois, métal, os, peau - 100cm

Voici une petite vidéo du jeu de l'instrument trouvée sur le Tube:


Je remercie Monsieur Paul Colinet pour les précieux renseignements fournis à propos de l'origine et l'accordage de l'Esraj, ainsi qu'une intervenante du forum Le Violon.org (tu te reconnaitras) pour ce qui est de l'usage de l'archet.

dimanche 26 septembre 2010

Jazzoflûtes en grandes pompes, ou détournement #2

Qu'est-ce qu'une flûte? Ce n'est pas à toi que je vais faire l'affront de poser la question: lecteur assidu de ce blog, tu as déjà trouvé la réponse dans cet article d'organologie.
Donc, un tuyau ou un volume d'air, un sifflet et ça y est. Partant de là, n'importe quel objet creux ou tubulaire peut servir à faire une flûte, donc pourquoi pas une pompe à vélo?
La première est en plastique, pompe standard munie d'une ouverture latérale avec embout. Dévisse l'embout, enlève le joint de caoutchouc et cette petite pièce de plastique et tu obtiens une ouverture latérale sur un tuyau contenant un volume d'air. La deuxième est une pompe à vélo à l'ancienne, en métal : perce un trou latéral à 2cm de l'extrémité pour obtenir l'embouchure; pour en jouer il faudra que tu obstrues le trou de l'extrémité de la pompe avec un bouchon ou avec le doigt (je le bouche avec le doigt). Pas besoin de trous de jeu, puisque la pompe augmentera ou diminuera le volume d'air à la façon d'une flûte à coulisse, et offrira donc un son plus ou moins aigu. La flûte traversière à coulisse est alors née, vive la flûte traversière à coulisse!

Jazzoflûte - Ébène et métal - Allemagne - Première moitié du XXe siècle - 16cm



F159 - Pompe à vélo - Plastique - 24 à 33.5cm



F160 - Pompe à vélo - Métal - 39 à 64cm






Voici une première vidéo avec la pompe à vélo en plastique: Une seule mélodie s'impose alors comme une évidence sur un tel instrument, c'est "A bicyclette", bien sûr, d'Yves Montant!



Pour la seconde flûte, je ne sais pas comment m'est venue l'idée de cette marche de Chopin, si ce n'est de faire de ma pompe à vélo une pompe... funèbre, ha-ha-ha... heu... Hem...

lundi 20 septembre 2010

De la musique et des poupées

Alors ce n'est pas mon habitude, mais je ne bouderai pas mon plaisir en présentant une amie, nouvelle arrivée sur blogspot et qui mérite ton attention, toi qui vient de plus en plus nombreux lire ces lignes pour ton plus grand plaisir. Certains d'entre toi qui fréquentent bdgest la connaissent bien: jeune étudiante en arts plastiques, toute en charme et gentillesse, j'ai nommé CamDoll, ma Camflan à nous! Il est des bravi qui se vendent en solde, mais je peux te dire que celui-ci n'est pas galvaudé: son univers vaut le détour! Tu aimeras ou pas, ça ravira tes sens ou non, ça te troublera ou ça te choquera, mais ça ne te laissera pas dans la demi-mesure. Voilà, clique sur le titre de ce message si tu oses.

Son univers gravitant autour des poupées, je ne pouvais manquer de lui souhaiter la bienviendue sur l'air de la Poupée Perdue, de Béla Bartók.

C'est parti!


samedi 11 septembre 2010

Détournements #1

Je vais commencer ici une série de sujets consacrés au détournement d'objets divers à des fins musicales. J'ai déjà abordé le jeu de cuillers à l'occasion de la présentation d'un de mes instruments de percussions dans cet article. Il est possible de faire de la musique avec à peu près tout dès lors qu'on s'intéresse aux percussions et cela semble évident. C'est d'ailleurs la première utilisation à laquelle on pense en imaginant faire des sons à partir d'objets courants. Pourtant, il y a moyen de faire véritablement de la musique à partir d'objets du quotidien (bouteilles en plastique ou en verre, pailles, petits pots, arrosoir, etc) ou d'objets naturels (fruits, brins d'herbe, coquillages, rameaux de sureau, etc). Deux bouquins sont absolument incontournables et se doivent d'enrichir la bibliothèque de celui qui s'intéresse au sujet:



Lutherie sauvage, par Max Vandervorst: Ce doux dingue propose de fabriquer des instruments de musique avec un tas d'objets ou pièces rapportées: bouteilles en plastique de récupération ou vieux vélos sont ses deux favoris.










Jouets sonores, par Serge Durin: Ici, il est proposé de récupérer des boîtes de pellicules photo (en voie de disparition...), des capsules de bouteilles en plastique, ou des pièces végétales divers: chaumes, cupules de chênes, gales d'hyménoptères (ce sont des insectes...) ou des rameaux de sureaux etc...




Voilà qui présente déjà une foule d'idées qui, une fois réalisées, permettent à peu de frais de se créer un véritable petit orchestre.
Je te dis "à bientôt pour un nouvel épisode" dans lequel je te montrerai qu'une pompe à vélo peut faire une flûte surprenante!

dimanche 1 août 2010

Chat alors!

C'est devenu une habitude.

J'ai un deuxième chat depuis quelques mois. Un chat terriblement demandeur de câlins, qui te lance de tels regards que le message ne peut être plus clair: "Je t'en supplie, caresse-moi... pi surtout, t'avise pas d'arrêter!" Or, lorsque je me mets au piano, j'ai autre chose à faire que d'accéder à ses demandes, tu vois? Du coup, pendant que je m'efforce de faire le clown (de Dmitri Kabalevsky), Tipex (puisque c'est le nom de mon greffier) s'assoit sur la chaise de mon prof et y va de ses appels du regard... ou de la patte...

A moins bien entendu que ce ne soit qu'un stratagème pour m'empêcher de massacrer davantage ce morceau? Pfff... Ce chat n'est qu'un chien!









mercredi 31 mars 2010

Cordes, donc!

Et c'est un bdgestiste qui gagne "un" chocolat. Merci, Francis, pour ta précieuse information et pour les nombreux liens que tu m'as envoyés!

Il s'agit donc bel et bien d'un instrument à cordes!

L'inanga (au pluriel, inango), dénommé en organologie "cithare en bouclier" ou encore "cithare en cuvette", ou "en berceau" ou "en chéneau", est joué du Congo à l'Afrique de l'Est en passant par le Rwanda et le Burundi. L'instrument est donc constitué d'une caisse de bois léger mais dur (relativement large dans le cas du mien, mais il en existe de plus étroites), aux extrémité de laquelle sont taillées des encoches par lesquelles passent les segments de la seule et unique corde. Je pensais qu'il devait manquer des chevalets, ne me figurant pas comment on pouvait obtenir des cordes de différentes notes dans ces conditions... Et bien pas du tout! En revanche, le musicien parvient à donner une tension différente à chaque segment de corde, obtenant ainsi une gamme précise.

Le jeu de l'inanga s'accompagne de chants murmurés en raison du faible volume sonore de l'instrument. Ecoute ici tout le mystérieux du répertoire, et regarde-le ici...

Voici d'autres illustrations d'inango:

















De gauche à droite:
Inango de Burundi, Tanzanie et Burundi

Ci-dessous: joueur d'Inanga



Sources:
Texte: Musique Traditionnelle au Burundi
Photos: Musique d'Afrique
D'autres morceaux à écouter: Mondomix - Musique du Burundi


mercredi 17 mars 2010

Corde ou pas?

J'ai reçu tout récemment un objet pour le moins interpellant... Présenté comme un bouclier africain, il se pourrait plus que probablement qu'il s'agisse d'un instrument de musique. Seulement voilà: pas moyen pour moi de trouver une trace de quoi que ce soit de ressemblant, ni dans mes bouquins, ni sur la toile!

La pièce mesure 930x280mm, le dos bombé comme celui d'un bouclier; une seule corde forme, en croisant le dos de l'objet, les différentes rangées...; une note au crayon indique "Musique Minanga Congo"; l'origine est certifiée: la personne est née et a vécu en République du Congo (ex-Zaïre-Congo belge). S'il s'agit bel et bien d'un instrument, il manque sans doute des chevalets permettant d'ajuster les notes...
Toute personne susceptible d'apporter quelque éclaircissement à propos de cet objet, ou sur le terme "Minanga" aura droit à un chocolat!

Voici la bête:

vendredi 12 mars 2010

Afric'Art

Ça fait longtemps que je te promettais cet article qui restait en chantier... J'espérais recroiser un ami perdu de vue qui m'avait raconté une histoire interpelante; j'aurais aimé la relater avec ses mots à lui, mais je n'ai plus eu l'occasion de le revoir et je n'ai plus ses coordonnées...

Il est originaire d'une région du Cameroun qui n'a conservé aucune trace de son patrimoine artistique traditionnel: aucune statue, ni masques, aucun instrument de musique ou rituel... Il était convaincu que tout çà n'avait jamais existé chez lui. Jusqu'au jour où, visitant un musée, il est en arrêt devant la légende d'un objet; la région mentionnée est sa région d'origine! Il n'en revient pas! Renseignement pris, il fait le constat que tout le patrimoine culturel de sa région a été dilapidé, vendu, récupéré par les collectionneurs et les musées au cours de la première moitié du XXe siècle...
Ça pose questions... Comment un pays peut-il se départir de son patrimoine? Comment les occidentaux ne se posent-ils pas de questions quant à la nécessité préserver ce patrimoine de pays lointains? Comment ont fait les autres pays pour conserver leur patrimoine? Sans parler de toutes les questions que je me pose personnellement sur toute la spéculation sur l'art tribal, comment se crée la valeur des objets "ethniques" ornant les vitrines des antiquaires de luxe?
P13 - Guiro (racloir) - Cameroun et Gabon - Bois et corde, bague en corne








J'ai eu la chance d'acquérir des instruments originaires d'Afrique centrale par le biais de ma grand-mère, ou d'amis, d'un prof de Gembloux, ou au hasard de rencontres du côté du marché aux puces de Bruxelles. Tu as pu voir des sifflets ici ou une flûte là-bas.

Voici une sélection d'autres instruments africains de ma collection:


P8 - Tambour - Congo - Bois et peau














P14 - Caxixi - Cameroun - Bois, chanvre, roseau et coquillages








P15 - Cloche - Gabon - Bois et corde













P19 - Crotales - Cameroun - Coques de fruits et cordes








P20 - Djembe - Sénégal - Bois, corde et peau











P21 - Tambour - Congo - Bois et peau













Cet article est évidemment dédié à Pierre-Yves, avec mon amitié...

vendredi 19 février 2010

Déjà trois mois...

Or donc, voilà... Déjà plus de trois mois que je n'ai rien posté dans mon musée... Et il est trop tard pour te souhaiter à tous une belle année bien épanouissante, mais le cœur y est...

Mais bon. Voilà donc longtemps que je voulais te faire partager un des cadeaux reçu durant la période de fêtes, dont je ne sais plus très bien s'il s'agissait de fêter mon annif ou quoi d'autre?

Toujours est-il que j'ai reçu une petite perle de bibliothèque: le Guide des Instruments Anciens / A Guide to Period Instruments / Leitfaden durch di Historischen Instrumente. Un coffret de belle facture contenant d'une part un livre de 200 pages, trilingue et richement illustré, et une livret de 8 CD d'autre part, le tout édité par Ricercar.